Pointe Louis Amédée 4460m

First ski descent of pointe Louis Amédée by col Émile Rey by Vivian Bruchez and Guillaume Pierrel Sommet connu pour l’itinéraire en alpinisme de l’Arête du Brouillard, selon mes informations, la pente supérieur depuis le sommet n’avait jamais été skié, la partie basse ( sous le col Emile Rey en versant EST ) avait quant à elle été parcouru par le talentueux Denis Trento ! Cette ligne soulevait de nombreuses incertitudes de mon côté, je trouvais aucune stratégie d’ascension et de descente qui me permette d’en assurer le succès, même en rêve ! Il fallait donc aller voir, s’entourer d’un compagnon motivé par une telle idée et au niveau pour s’y frotter. Gee ( Guillaume ) a répondu présent et sa détermination au moment clé de l’ascension ( longueur en mixte au-dessus du col Émile Rey ) a jouer en la faveur de la cordée ! On a dû prendre les éléments étape par étape, car même la traversée du glacier du brouillard, pourtant bien loin du sommet est une aventure, de nuit, attaché solidement à la corde, on avance pas à pas, je sens les battements de mon cœur qui résonne sous mes vêtements. Je me dis que c’est mieux que d’entendre gronder les séracs ! La rimaye passe bien et la pente qui mène au col Emile Rey est en parfaite condition pour grimper, malgré une nuit couverte, le regel est bon ! Les longueurs de mixte nous ont offert onglé et quelques mots grossiers sorti spontanément comme s’ils pouvaient nous hisser au sommet des difficultés ! Il n’en ai rien ! Patience, sang-froid et lecture d’itinéraire nous font déboucher dans la pente sommitale qui file comme un cadeau vers la cime ! On prend alors conscience que ça peu être possible de skier ! Au sommet, peu de place pour exprimer de la joie, malgré un magnifique panorama. On a fait que la moitié de la journée. Nos esprits sont déjà préoccupé par la descente, il ne faut pas tarder, il est 11h et la pente terminal orienté EST dois déjà avoir bien réchauffé ! On chausse nos skis sur une épaule vertigineuse 50m sous le sommet, une traversée aérienne donne accès à la pente sommitale, les virages s’enchainent et nos respirations s’accélèrent, nos jambes chantent le rock n’roll et nous demandent quelques arrêts. 4 rappels nous permettent de rejoindre le col Emile Rey, il est 13h, la neige est bien ramollie sous l’effet du soleil mais suffisamment stable pour nous permettre de rejoindre le glacier du brouillard sans encombre. Le brouillard s’invite à la fête pour notre traversée retour du glacier homonyme mais nous laisse une fenêtre pour retrouver notre chemin jusqu’au refuge Monzino, là, ou on a pu faire honneur au copieux repas servi chaleureusement par les gardiens ! On a dû s’employer mais on a été récompenser par ce qu’on y a vécu ! Merci Gee pour cette belle motivation !